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Croissance et compétitivité Quel business model pour le Maroc?

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Jawad IDRISSI
Expert CNUCED/OMC & Médiateur du CEMA

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Il y a une génération en arrière on se souciait déjà des meilleures voies de développement économique, et l’on rêvait d’un Maroc dragon d’Afrique à l’image de la Corée, la Thaïlande ou le Mexique.   
Aujourd’hui cette préoccupation reste majeure et toutes les études stratégiques, plans d’action sectoriels et  instances de gouvernance concourent vers ce but. Les pays en vue sont désormais ceux des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et le Maroc continue tant bien que mal à se frayer son chemin en comptant sur ses capacités propres et le concours de partenaires stratégiques fiables et diversifiés.

Quels liens peut-on établir entre les situations d’hier et d’aujourd’hui? Quelles relations entre les approches au niveau des entreprises du Maroc et celle de l’entreprise-Maroc dans son ensemble? Où en sommes-nous actuellement de ces programmes sectoriels?

Dans un contexte mondial en pleine reconfiguration, le Maroc fait face au défi majeur d’accélérer son processus de transformation structurelle et son insertion dans les chaînes de valeur qui refaçonnent la physionomie du commerce international et les spécialisations sectorielles mondiales. Dans ce sens, les différentes stratégies lancées au cours de ces dernières années ont permis, certes, d’impulser une nouvelle dynamique dans des secteurs stratégiques à l’instar de l’agriculture et de l’industrie, avec une valorisation, une formation et une logistique conjointes afin de tirer profit des opportunités national, régional et international et de parer à la recrudescence de la concurrence sur le marché intérieur et extérieur. Par ailleurs, l’économie marocaine s’est inscrite dans un processus de tertiarisation avec une part dans la valeur ajoutée globale de 55%, en gain de 3 points par rapport aux années 80. En effet, les stratégies couvrant les secteurs des services et d’appui sont appelées à consolider leur rôle central dans la création de richesse et d’emploi et dans l’accompagnement du processus de transformation structurelle du tissu productif.

A partir des politiques sectorielles nationales/régionales nous devons impulser une dynamique descendante au niveau du tissu entrepreneurial des PME, TPE et jusqu’à l’auto-emploi afin de créer de nouvelles entreprises, plus de richesses, en renforçant les capacités de celles existantes, en améliorant leur compétitivité et en les pérennisant. C’est ainsi que parallèlement aux plans sectoriels nationaux (Emergence, Plan vert, Halieutis, Vision 2020, Maroc Numeric, plan Rawaj, Plan solaire, Maroc Export +…) nous trouvons des programmes d’incitation aux entreprises (Imtiaz, Istitmar, croissance export, auto-emploi…) implémentés par des organes spécialisés locaux (Maroc PME, Maroc Export, AMDI, CRI…) et étrangers opérant au Maroc (Berd, GIZ, MCC…).

 

Par le passé, les administrations publiques et organes ministériels affiliés réalisaient leurs études et plans stratégiques en interne et définissaient ainsi leurs feuilles de route. Ils se faisaient aider en cela par quelques experts dépêchés de pays amis ou partenaires politiques. Depuis on a changé en recourant à des cabinets internationaux (dont les «big five») pour poser des diagnostics et définir des visions, recommandations et plans d’action précis assortis d’indicateurs de performance.  Nous avons ainsi gagné en professionnalisme, malheureusement ces études qui coûtent très cher ne sont connues et médiatisées que dans leur phase de lancement et très peu ensuite, à mi-parcours ou en fin de vie.  

Ce qui  nous amène à quelques observations pour améliorer le business model marocain et les résultats attendus.

– En matière financière, le challenge consiste à lever des fonds en interne comme à l’international pour implémenter ces programmes. Le Maroc passe pour un bon élève auprès des bailleurs et notificateurs en général et bénéficie d’une bonne presse mais demeure malgré tout peu entreprenant et perspicace dans l’attrait de fonds étrangers.

– Le facteur humain est déterminant et constitue le corps d’experts, consultants, ingénieurs, architectes… internes et externes qui veillent à l’étude, la conception, l’application des plans et programmes de développement et à leur évaluation. Il y aurait lieu de renforcer la consultance et l’expertise locale aussi bien pour se déployer au Maroc que pour servir les pays demandeurs en exportant ces services et savoir-faire (en Afrique notamment).

– Le facteur temps est primordial. Nous sommes l’un des pays au monde les moins regardants à cette ressource. A l’ère du numérique, les plans et programmes établis deviennent vite obsolètes et ne servent plus quels que soient leurs pertinence et coût de revient s’ils s’enlisent dans la bureaucratie sclérosante et dorment dans les tiroirs.

– L’évaluation est indispensable. Tous ces plans sectoriels et programmes de développement n’existent que pour être réalisés dans les meilleurs termes et délais impartis. C’est pourquoi une évaluation devrait se faire régulièrement afin de corriger le tir et traiter les écarts en relevant les responsabilités pour le pire comme pour le meilleur.

Prochain dragon?

Michael Porter, un des pères fondateurs de la stratégie d’entreprise, avait encadré dans les années 90 une étude menée par deux jeunes chercheurs de la prestigieuse université Harvard sur les perspectives de développement économique du Maroc. Ils se demandaient alors quelles actions mener pour que le Maroc connaisse un boom économique similaire à celui des dragons qu’étaient la Corée du Sud, le Mexique et la Thaïlande. Les faits étaient là: le Maroc, aux portes de l’Europe, disposait d’atouts sérieux pour être la révélation économique de cette époque. Un benchmark était alors tenté pour tirer des enseignements des expériences de ces pays et s’en inspirer.
Leurs principales recommandations pour une meilleure croissance et compétitivité étaient:
– d’améliorer le système éducatif et réduire les coûts de production et du capital
– d’exploiter à fond le potentiel et les avantages compétitifs d’alors (dans l’agriculture, l’artisanat…) en développant le marché régional (allusion au Maghreb en panne depuis avec au contraire un lourd tribut dû à la non-intégration)  
– de promouvoir de nouveaux services et industries.

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